ARTHROSCOPIE DU GENOU
Qu’est ce que l’arthroscopie ?
L’arthroscopie est une technique opératoire qui permet, grâce à une petite caméra (arthroscope) introduite par de petites incisions, d’explorer l’intérieur de l’articulation et de traiter les lésions rencontrées. Cette technique est minutieuse et délicate puisqu’il faut veiller avec l’arthroscope et les instruments chirurgicaux, à ne pas abimer le cartilage. L’arthroscopie doit être réalisée au bloc opératoire par un chirurgien qualifié en arthroscopie.
Les indications les plus fréquentes sont le traitement des lésions méniscales, et la greffe du ligament croisé antérieur par arthroscopie. D’autres interventions peuvent être réalisée comme l’ablation de corps étrangers (fragment de cartilage, d’ostéochondrome), le lavage articulaire dans l’arthrose, et la libération d’adhérences articulaires (arthrolyse). Le chirurgien établira un compte rendu opératoire qui décrira l’exploration complète du genou (état du cartilage, des ligaments et des ménisques) et le geste technique réalisé.
L’intervention chirurgicale
Il n’est pas recommandé de faire cette intervention sous anesthésie locale : le genou est moins bien relâché musculairement, le patient peut bouger pendant l’intervention et cela peut entraîner des difficultés techniques pour le chirurgien et le risque de créer des lésions cartilagineuses iatrogènes.
Une anesthésie est nécessaire, et le plus souvent il est proposé une anesthésie générale pour les courte intervention (arthroscopie pour traiter une lésion méniscale) ou une rachi-anesthésie pour les intervention plus longues comme la ligamentoplasie. Les risques anesthésiques vous seront exposés à la consultation de pré anesthésie qui est obligatoire.
Durée de l’intervention
Le temps opératoire dépend du geste technique réalisé : il va de quelques minutes (traitement d’une lésion méniscale) à une petite heure (greffe de ligament croisé antérieur).
La durée d’hospitalisation est également variable en fonction du type d’intervention et de l’état clinique : de quelques heures en chirurgie ambulatoire pour une chirurgie du ménisque à 24 ou 48h pour une greffe du LCA.
Complications
Les complications liée à l’arthroscopie sont globalement très rares.
Il peut s’agir de troubles cutanés ou neurologiques locaux, habituellement régressifs, de bris de matériel (nécessitant une nouvelle intervention ou un agrandissement de la voie d’abord), de lésion vasculaires ou nerveuses (exceptionnelles environ 0,003%), d’infection (très rare <0,5% environ), de phlébite (peu fréquente environ 0,12%) compliquée d’embolie pulmonaire exceptionnellement mortelle (0,003%), de saignement intra-articulaire postopératoire douloureux (nécessitant une ponction évacuatrice : 0,5%), d’algodystrophie (réaction douloureuse et enraidissante du genou : il faut adapter la rééducation), d’un hématome sous cutané entourant la cicatrice, d’une « boule » sous les incisions, traduisant un processus de cicatrisation exubérant propre à quelques individus, qui diminue avec le temps, d’une douleur au niveau du ligament latéral interne (pendant quelques semaines).
Conclusion
Les complications de l’arthroscopie sont globalement très rares, encore plus rares que celles de la chirurgie classique. Mais toute opération, si bénigne soit-elle et quelles que soient les précautions prises, comporte un risque qui va de la complication minime à la complication majeure.
Les résultats d’une intervention ne peuvent être garantis. Ils dépendent de nombreux facteurs, comme l’affection présentée, l’ancienneté des lésions, les lésions associées, l’âge, le poids, les antécédents chirurgicaux, l’activité etc.…
Grâce à l’arthroscopie, la chirurgie du genou a fait d’énormes progrès.
L’arthroscopie permet d’améliorer la précision du geste chirurgicale et de donner un meilleur confort au patient : opération moins douloureuse, hospitalisation + courte, et des suites habituellement très simples.
L’arthroscopie a fait diminuer le risque opératoire au niveau du genou. Elle doit être pratiquée par un chirurgien qualifié